History Education in Ethiopia Post-1991: Rethinking the Nation’s History in the Context of 'Decolonization' Debates
Les identités nationales postcoloniales en Afrique sont en cours de (re)construction, confrontées à des problèmes persistants de disparité et d’inégalité sociale et « ethnique ». L’Éthiopie, malgré un héritage d’identité étatique et d’« unité dans la diversité », est vulnérable à la fragmentation et à la politique identitaire, notamment depuis le modèle politique « ethno-fédéraliste » introduit par le régime de l’EPRDF (1991-2018). La remise en question de l’identité historique commune qui en résulte se reflète également dans l’enseignement et les programmes universitaires en histoire. En se basant sur le dernier produit issu du processus de reconsidération de l’enseignement de l’histoire éthiopienne (le « Module d’histoire » de 2020), et dans le contexte du mouvement académique récent vers la « décolonisation » des sciences historiques et sociales, j’aborde les principales positions dans le débat actuel. Je soulève la question de savoir si une histoire commune et partagée a minima de l’Éthiopie - en tant que nation et entité politique - est devenue illusoire ou est encore un objectif, et si oui, comment elle pourrait être enseignée.
Author(s) / editor(s)
About the author(s) / editor(s)
Jon Abbink is an anthropologist-historian and carries out research on the history and cultures of the Horn of Africa (Northeast Africa), particularly Ethiopia.